Je suis Bertrand Vidal, producteur de poires de génération en génération depuis mon grand-père. Mon exploitation est passée bio en 2005. Je suis producteur adhérent à la coopérative UNI-VERT depuis 2010 et je ne souhaite pas que ça change !

Je cultive des poires, principalement les variétés Guyot et Williams, sur 6 hectares et demi à Sernhac. Je suis accompagné d’une équipe d’employés, et je mets mes fruits à disposition de la coopérative qui s’occupe de les transformer (nectar de poires, etc.).

Quant à mon parcours, après un Bac scientifique, je me suis orienté vers un BTS comptabilité, mais la passion m’a ramené vers l’exploitation familiale de manière naturelle.

Pourquoi avoir choisi la production bio ?

Après avoir étudié que la production bio était compatible avec mes vergers, je me suis dirigé vers celle-ci. Ce qui me plaît, c’est qu’elle est plus technique et sensible. La culture bio nécessite que le producteur intervienne au bon moment ; il faut être rigoureux, stratégique et disponible. L’aspect financier m’a également motivé à faire ce choix.

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ?

Tout ! L’éventail de tâches que j’effectue au quotidien. Chaque jour est différent : je passe de la comptabilité à la mécanique, du management des employés à la conduite du tracteur en pleine nature… Chaque mission a du sens et contribue à faire tourner l’exploitation.

Qu’est-ce que la coopérative UNI-VERT apporte concrètement à votre quotidien de producteur ?

J’ai la chance de vivre une aventure humaine, depuis toujours avec la coopérative. Quand j’ai commencé, j’avais peu et une vraie relation de confiance s’est installée entre UNI-VERT et moi. Depuis 2010, nous avons grandi ensemble en prenant des risques ou encore en élaborant de nouvelles stratégies de vente pour la poire. Le producteur a besoin d’être entendu et compris, notamment quand il fait face aux aléas climatiques par exemple. UNI-VERT garde cet aspect en tête et place toujours la relation humaine au premier plan. C’est pour moi la raison principale qui fait que cette collaboration dure depuis 15 ans.

UNI-VERT m’apporte une stabilité, mais aussi une relation professionnelle respectueuse et sincère.

Si vous n’aviez pas été agriculteur, quel métier auriez-vous fait ?

Je pense que j’aurais été artisan (plombier, électricien,…) à mon compte. Je trouve que le monde agricole est similaire à celui de l’artisanat : quand tu es sérieux, le client te rappelle. La différence majeure est que se lancer dans l’agriculture nécessite un gros investissement financier initial contrairement à l’artisanat dans lequel on peut se lancer avec moins de moyens. En tout cas, ce qui était décisif dans mon orientation professionnelle, c’était de trouver un métier qui nécessite d’être au contact de la nature. J’ai toujours eu besoin de me dépenser et d’avoir un travail physique.

Plutôt café ou thé pour attaquer la journée ?

Plutôt café… ou pastis. Non, je plaisante !

Un mot pour ceux qui consomment vos produits ?

Fierté et reconnaissance. Personnellement, mon métier m’a appris à affronter certaines difficultés de la vie avec courage. En tant que producteur, la nature nous rappelle constamment qui est le patron : du jour au lendemain, on peut tout perdre, ou tout gagner. Chaque année est différente, il faut être prêt à repartir à zéro. C’est une leçon d’humilité, et chaque moment sur l’exploitation mérite d’être savouré.